|
| Mission Shiraga : Phaere | |
| | Auteur | Message |
---|
Shiraga Hitori
Messages : 654 Age : 35 Inscription : 24/11/2006
JDR Niveau: x4 XP: (0/1500)
| Sujet: Mission Shiraga : Phaere Dim 16 Déc - 20:50 | |
| MISSION RANG A : PHAERE (sans PNJ)
Chapitre 1 Le vent fit frémir mes grelots alors que je réapparaissais à la sortie du bureau principal. La rue était toujours aussi animée, personne ne me prêtait attention. Comme d’habitude, cela n’était absolument pas pour me déplaire. Je n’avais aucune envie d’être « vu ». L’anonymat était un gage bienfaisant de calme et de tranquillité. Personne ne viendrait jamais me déranger de cette manière, et c’était très bien.
Je m’engageais alors dans la rue avec une idée précise derrière la tête. Pour cela, il fallait que je m’enfonce dans les bas-fonds du village. Rien de plus simple, j’avais emprunté le même chemin lors de ma dernière mission pour les déserteurs. Et ironie du sort : cette mission consistait à récupérer un parchemin volé par une kunoichi.
*Franchement... certains ont la manie de déserter, même une fois arrivés chez les déserteurs...*
Je me demandais, cette fois, quel genre de parchemin avait été volé. Techniques ? Sur les comptes du village ? Sur ses plus sombres secrets ? Il ne devait pas en manquer d’ailleurs. Mais cela ne m’intéressait pas réellement. J’allais simplement combattre un shinobi, et j’espérais sincèrement qu’il soit capable de me tenir tête.
Et de me faire oublier.
Alors que je marchais lentement, d’un pas assuré mais fort tranquille dans les rues, je ressentis immédiatement la présence du Chat. Il possédait la même teinte de Chakra que Sui... enfin que la kunoichi que j’avais accompagné durant mon long voyage.
Des souvenirs jaillirent en moi à cette seconde, m’obligeant à m’arrêter. Je la revoyais, à mes côtés, riant à gorge déployée parce que j’avais cru être attaqué par un simple petit lapin quelques heures auparavant. Mais j’avais aussi une image d’elle combattant fièrement un groupe de bandits, katana au clair, usant de son affinité naturelle pour le Raiton. En quelques jours, elle était devenue une véritable prodige du maniement du double katana, et sa première technique personnelle, Denkōmori no Jutsu – les chauve-souris d’éclair – était d’une grande beauté et d’une finesse remarquable...
***FlashBack***
« Alors, on fatigue ? » « N’en crois rien, je fais semblant d’être fatigués pour te piéger ! »
Je souris. L’un de mes nombreux sourire depuis que j’étais en compagnie de Sui Ssi, la Kunoichi nuke-nin de Konoha. Être avec elle m’apportait tellement de chose... en fait je ne saurais le dire vraiment. J’avais encore du mal, à ce moment là, à cibler clairement mes humeurs et ma propre personnalité. J’étais en plein changement.
« Allez, attaque moi encore une fois. N’oublis pas, la concentration d’une part, la célérité d’une autre. Montre-moi ce que tu as dans le ventre ! » « Te montrer ? Tu es aveugle je te rappel... »
Je souris une nouvelle fois. Il fallait dire que mes tendances aux remarques cyniques avaient influées sur l’humour de la kunoichi. Mais pas le temps de tergiverser, je sais que si je ne fais rien pour esquiver sa prochaine attaque, même ratée, je risque de déguster. Alors je me prépare, je joins mes mains en signe du Rat.
« Maintenant ! »
Un bruit dans l’air, comme un grésillement. J’imagine parfaitement les formes, les couleurs, et la direction de cette attaque. Deux magnifiques concentration électrique prenant la forme de chauve-souris se dirigent à une vitesse clairement démente vers moi. Me touchent, et mon Mizu Bunshin no Jutsu explose dans une gerbe rafraîchissante d’eau.
Nous ne sommes même pas encore en Juin, et il fait déjà une chaleur étouffante. Avoir pour affinité naturelle le Suiton est d’une aide considérable en ces moment là. Un Baku Shuishôha pour remplir une petite mare, il n’y a rien de meilleur... sauf lorsque Sui Ssi s’amuse à me cacher mes vêtements. Mais je ne lui en veut pas. Elle fait cela parce qu’elle cherche à me faire réagir. Elle dit que j’ai trop longtemps caché mes sentiments...
« Hein ? »
A force de me faire des films dans ma tête, et de me ressasser les choses, j’avais momentanément déconnecté de notre petit combat d’entraînement. Sui Ssi venait d’apparaître juste sur ma gauche, prête à me frapper avec son katana droit. A la dernière seconde, esquissant un léger recul et en faisant passer mon poids sur ma jambe droite, je dégainais mon fidèle Otosunda, et la lame de la kunoichi frappa le métal avec force.
« Je t’ai eu ! »
Son cri de triomphe finit de me ramener sur terre : Sui Ssi possédait deux sabres. Quel idiot je fais...
Le métal tranche la chaire, et Sui Ssi, surprise, laisse tomber son premier sabre, Suzumarō et n’ose plus bouger celui qui s’est enfoncé dans mon bras, Shinayaka. Evidemment, elle ne s’attendait pas à ce que je sois tellement lent... mais je ne sais pas ce que j’ai, en ce moment je deviens mou...
Sui Ssi ne fait aucun commentaire, je la rassure d’un regard et retire moi-même la lame de ma chaire. La douleur est lancinante, mais ni mortelle, ni véritable profonde.
Et je me souviens encore de son doux visage, anxieux et désolé qui se penche sur mon bras pour parfaire le bandage... je n’avais eu de cesse de la fixer durant ce moment...
***FlashBack***
Je suis là, au milieu de la rue, à me tenir le bras comme si ces pensées au goût amer réveillaient en moi la douleur de l’ancienne blessure aujourd’hui entièrement guérie. Quelques personnes me regardent bizarrement, je devais être resté là, au beau milieu de la rue, sans bouger, pendant une bonne dizaine de minutes...
Je n’avais jamais su si les souvenirs étaient bénéfiques. Pendant tout ce temps où j’ai vagabondé à travers les différents pays sur le chemin du retour, je me suis souvent posé cette question. Le souvenir n’était-il pas néfaste ? J’en était arrivé à la conclusion qu’un seul but me maintiendrait en vie : trouver le shinobi qui sera capable de m’offrir une mort digne, pour qu’enfin je puisse tout oublier.
Combattre pour oublier.
« Miaaaaouuuuuuu »
Le Chat venait de se frotter contre mes jambes, me tirant définitivement de mes pensées. Elle avait quelques légères gouttes de sang sur les poils qui entouraient sa bouche.
« Bien mangé ? »
Venait-elle d’hocher la tête ? Je n’en savais fichtrement rien. Parfois, j’avais l’impression qu’elle me répondait. Je savais qu’elle me comprenait... alors pourquoi pas...
*Tss, oublis ça pour l’instant, tu as une mission.*
Je me tournais vers Le Chat, l’interrogeant du regard. Quand elle bascula l’arrière-train pour sauter je compris qu’elle en avait assez de gambader sur ses petites pattes, et que rien ne lui ferait plus plaisir de grimper dans mes bras ou sur mes épaules, alors je me baissais et elle me sauta dans les bras. Le Chat laissa ses pattes arrières pendre dans le vide tandis que je la tenais sous les pattes avant. Elle posa sa tête sur mon bras qui la maintenait et apparemment appréciait l’emplacement.
*Ce n’est qu’un chat... j’en fais trop*
Cela ne m’empêcha pas de reprendre là où je m’en étais arrêter : atteindre les bas-fond, jusqu’à pousser les portes de la faucheuse.
J’avais une soudaine furieuse envie de voir à nouveau ce gentil petit vieux. J’avais deux trois petites choses à lui causer...
A SUIVRE
Dernière édition par le Mar 18 Déc - 23:26, édité 1 fois | |
| | | Shiraga Hitori
Messages : 654 Age : 35 Inscription : 24/11/2006
JDR Niveau: x4 XP: (0/1500)
| Sujet: Re: Mission Shiraga : Phaere Lun 17 Déc - 17:29 | |
| Chapitre 2
La faucheuse était toujours fourrée au même endroit, ce tripot puant – mais qui avait la bonne idée de ne jamais être réellement bruyant – était terré au fin fond d’innombrables petites ruelles sombres et mal fréquentées. Je croisais même la femme qui avait déboulée devant moi alors que je me rendais au bureau principal. Elle n’eut même pas un regard, tant mieux. J’en profitais pour m’éclipser discrètement sous un porche, traverser le petit bout de rue pavé et là, dans le coin, la porte toujours aussi accueillante de La faucheuse. Le Chat miaula, je ne lui prêtais aucune attention. Je m’occupais juste de la déposer sur le sol avant d’entrer, histoire qu’elle se dégourdisse un peu les jambes sans avoir à respirer les remugles de tabacs et les senteurs enivrantes de l’alcool. Je poussais la porte et entrais.
La première constatation du changement de ce singulier endroit fût les deux malabars aux biscotos d’aciers qui me barrèrent le chemin au moment même où j’arrivais. Le premier, chauve, avait une cicatrice qui courrait depuis le haut de son crâne jusqu’au bas de son visage, voir même sous le menton pour disparaître derrière le bandeau du village d’Iwa. Je pouvais voir avec une telle facilité... Être aveugle offrait de telle possibilité... par exemple de savoir que sa marque de chakra étant représentée en brun dans mon esprit, je pouvais savoir que son affinité naturelle était le Doton. L’autre en revanche avait une marque plus légère de Katon. Son bandeau de Konoha pendait à ses bras, et ses cheveux longs et sales cascadaient dans son dos voûté de muscles. Ce devait être un utilisateur de Taijutsu, ou alors un piètre ninja pour avoir une marque colorée si basse. Ce fût le déserteur d’Iwa qui parla en premier :
« Hep, toi. Tu crois aller où comme ça ? »
Son haleine empestait, c’était à vomir. Mais que pouvais-je bien lui répondre ? Le vieux avait juste prit plus de précautions, allais-je devoir défoncer ses deux gugusses avant de pouvoir lui parler ? Mystère... je préférais tout de même la jouer tranquille.
« Je viens consulter Le Vieux. Serait-ce possible ? »
Les deux balourds se dévisagèrent avant que le ninja de Konoha ne me réponde d’une voix rêche et désagréable :
« Vois pas d’quoi tu causes l’ami. Décarre. » « Ouais, dégage blanc bec, on veut pas de toi ici, compris ? »
Le temps que je pris à réfléchir sur la conduite à avoir devant ces deux crétins me permis de faire une seconde constatation : la pièce ne sentait plus l’alcool et le vieux tabac, mais le renfermé. Aussi n’entendait-on plus les chuchotements des conversations. Cette pièce était vide, à part les deux gros balourds. Alors je me concentrais pour chercher la trace colorée d’autres shinobi, et j’en dénombrais 3 autres, certainement dans des pièces adjacentes.
« Le Vieux aurait-il prit de nouvelles dispositions ces 5 derniers mois ? »
La question parût surprendre les deux gardiens. Ils ne devaient pas être là depuis longtemps. Qu’à cela ne tienne.
« Bien, je n’ai pas le temps de jouer. Ecartez-vous ou sinon... » « Ou sinon ? » « Ou sinon ça. »
D’un geste fluide et élégant, je dégainais les deux katana accrochés dans mon dos et les glissais en moins d’une seconde sous les gorges de mes deux nouveaux amis.
« Je vous présente Suzumarō et Shinayaka. Vous m’avez l’air d’avoir la tête sur les épaules. Alors si vous voulez que ça continue, dégagez de mon chemin. »
J’espérais qu’à défaut d’avoir une lame sous la gorge, ma voix légèrement modifiée par le masque puisse les guider sur le chemin de leur niche plutôt que sur celui de la mort.
« Hé, calme-toi, on ne fait qu’exécuter les ordres ! » « Ouais, on nous dit de garder, alors on garde nous ! » « Oui oui, on garde, c’est tout, on voulais pas te mettre dehors ! » « Sûrement pas, non, c’était juste un boulot ! »
Bon... apparemment c’était des pleutres. Tant mieux pour eux. J’abaissais légèrement mes katana et les rangeais pour leur permettre de se reculer, les mains levées. Ce qu’ils firent, avant de signer leur arrêt de mort.
« Intrus ! » se mit à gueuler le chauve, et d’un coup d’un seul la pièce accueillit trois nouveaux adversaires. « Hep hep hep mon gars, où est-ce que tu crois aller comme ça ? » railla un des arrivant. Affinité naturelle Fûton, village de la pluie.
*Imbéciles, je n’ai pas le temps de jouer*
« Kokuangyō no Jutsu »
:ak000:
Et les ténèbres commencèrent à envelopper la salle, recouvrant toute chose d’un voile de néant. Les gardiens de ce lieu se mirent alors à paniquer. Maintenant que les plus profondes ténèbres régnaient autour de moi, eux ne voyaient plus rien même pas leur propre main, tandis que moi je voyais tout parfaitement, comme si j’avais recouvré la vu. Cette technique emmenait mes adversaires au plus profond de mon royaume. Là où j’étais le maître. Sans perdre trop de temps en constatations et en digressions inutiles, je saisis trois senbon dans une main et deux dans l’autre, avant de faire de chacun d’eux un trait mortel planté dans une zone vitale des cinq hommes de mains. Ils s’écroulèrent avant même que les ténèbres ne laisse de nouveau place à la lumière.
*Je penserais à récupérer mes senbons en repartant... maintenant si mes souvenirs sont bons, il faut prendre cette porte à la gauche de l’entrée, au fond de la pièce.*
D’après ce que je pouvais ressentir, aucun autre ninja digne de se nom se cachait derrière la porte, et tant mieux. J’étais venu simplement pour quelques renseignements, et je me retrouvais dans un lieu complètement vide, gardé par des brutes incompétentes, et sans la moindre gageur de trouver ce que je cherchais au bout du chemin. Tout cela n’était peut-être qu’une perte de temps.
Je poussais la lourde porte en bois, et pénétrais dans le large couloir de pierre qui se trouvait derrière. La dernière fois, j’y avais assommé un shinobi de Kiri, mais pour aujourd’hui j’allais devoir me contenter des cinq guignols de l’autre pièce. Qu’importe, ma mission passait avant tout le reste. J’étais venu ici pour chercher quelques renseignement utiles sur Phaere, et je les aurais, bien que quelque chose me disait qu’il y avait un truc de pas très normal ici. Avant, il s’agissait d’un bar où l’on venait discuter buiseness et rencontrer Le Vieux en cas de besoin. Ce que j’avais fais d’ailleurs. Mais aujourd’hui, il n’y avait plus de bar, la pièce que j’avais quitté était nue, vide et froide. Et pourquoi mettre autant de gardiens ? Bon... ils étaient plus nazes mais enfin ça n’explique pas tout...
Il devait s’être passé quelque chose d’important.
Même si sincèrement je ne m’en préoccupais guère, j’espérais ne pas faire cela pour rien et acquérir mes informations au bout du compte.
D’ailleurs, j’allais le savoir tout de suite : devant moi s’étendait la large tenture grenat qui cachait l’entrée de la tanière du Vieux.
Mais même avant de pénétrer dans ce « sanctuaire », je compris ce qui s’était passé...
A SUIVRE
Dernière édition par le Mar 18 Déc - 23:31, édité 3 fois | |
| | | Shiraga Hitori
Messages : 654 Age : 35 Inscription : 24/11/2006
JDR Niveau: x4 XP: (0/1500)
| Sujet: Re: Mission Shiraga : Phaere Lun 17 Déc - 20:41 | |
| Chapitre 3
D’une main je soulevais la tenture grenat, découvrant ainsi une pièce s’étendant principalement sur ma gauche, peu large mais assez longue, et surtout très haute de plafond. Ce n’était plus la pièce du Vieux. D’ailleurs ce n’était pas le Vieux qui m’y attendait. Les murs étaient recouvert d’une épaisse moquette mural de couleur rougeâtre, tandis que le sol était tapissé d’un moelleux parterre vermillon. Quelques choses comme quatre ou cinq haut meubles étaient remplis de fioles bizarres, et je n’arrivais pas vraiment à distinguer les formes exactes de ce qui s’y trouvait. Peut-être des restes d’animaux dans du formol. Je reconnus seulement quelques serpents rares et un bocal d’œils humains. Le reste de l’étrange pièce était composé de tables de travail bancales, de choses qui ressemblaient à des éprouvettes (mais là encore ma cécité de la vue, malgré son étrange capacité à me faire « voir en esprit » la réalité, avait quelque peu du mal à se représenter clairement les objets qui emplissaient la pièce).
« Oh, un visiteur ? Tu es le premier depuis... » « ... que vous avez tué le Vieux et prit sa place pour faire de cette endroit votre petite base secrète dans les bas-fonds du village des déserteurs, là où vous ne serez jamais recherché. » finis-je à sa place. « Oui... oui on peut dire ça comme ça. »
Fait étrange, même si j’avais ressenti la présence de ce personnage – et par conséquent comprit avant même d’entrer qu’il ne s’agissait pas de celui que je m’attendais à voir, je n’arrivais pas à définir clairement sa couleur. Un peu de rouge... Katon ? Non, il y avait aussi un peu de brun... c’était difficile à saisir. Je savais juste une chose : il n’avait aucune intention belliqueuse à mon encontre. Une bonne chose. En revanche je décidais de ne pas baisser ma garde.
« Tu le connaissais bien ? » me demanda-t-il sur la voix de la conversation. « Il s’agissait simplement de ma source officiel de renseignements » répondis-je d’une voix égale. « Je vois... je ne sais absolument pas qui tu es... mais laisse-moi donc te raconter quelque chose : il y a environs quatre mois, je suis venu voir le Vieux pour un renseignement. Comme tu as du le voir toi aussi, il possède cet étrange capacité de tout savoir sur tout. Son renseignement s’est montré non seulement exact, mais il m’a permit de sauver ma peau face à un ninja de Kumo. Autant dire que je lui devais un juste retour des choses. Je suis passé une nouvelle fois ici pour le voir. On a discuté un peu, il avait un humeur assez bien assorti à son personnage, mais vois-tu, nous en sommes venu à discuter de ses méthodes. Comment faisait-il pour tout savoir sur tout ? Avait-il un lien avec les leader de ce village ? Avait-il un pouvoir spécial ? Lorsque cette dernière idée m’est venue en tête, je me suis mis en bille de trouver ce secret. Malheureusement, le Vieux a deviné mes intentions, et m’a consigné. Vois-tu, je suis un chercheur, un scientifique. Je veux tout savoir sur tout, moi aussi. Je n’ai pas supporté d’être ainsi rejeté. La suite est on ne peut plus simple. Je suis revenu ici avec quelques ninjas bien entraînés – pas ceux qui tu as croisés, ce ne sont que des Jônin de seconde zone, et encore – mais avec de véritables tueurs surentraînés. Ils ont fait le ménage pour moi, libérant ainsi la place. Qu’en penses-tu ? »« Je n’en penses rien. Je suis venu ici pour avoir des renseignements. Je doute que vous... »« Non, les gens de ton espèce ne doute jamais. Sinon tu m’aurais déjà tué. Vois-tu, je sais faire quelques tours de magie moi-aussi, tu veux les voir ? »
Combien ? Combien de fois avait-il utilisé le mot voir ? Je savais qu’il savait pour ma cécité. C’était un joueur. Il jouait avec les mots, insidieusement, pour essayer de me faire passer un message. Il avait prit la place du Vieux, et il devait avoir les renseignements que je voulais, mais je n’étais pas particulièrement d’accord pour qu’il se joue de moi de cette manière. J’enlevais donc mon chapeau de paille que je posais sur la petite table à ma gauche, et d’une main relevais mon masque.
« Utilisez encore une fois le mot voir, et vous-même ne verrez plus rien. » puis je remis mon masque. « Oui... vous êtes perspicace. Ahah, ce n’est pas grave, que voulez-vous exactement ? » « Phaere. »
L’homme attrapa un parchemin sur une table, le lu rapidement, avant de le reposer. Il en prit un autre, ça semblait être ce qu’il voulait. Allait-il me jouer un tour ? M’attaque ? Invoquer un animal de combat ? En fait il déplia le parchemin, fit le signe du rat et baragouina quelque chose. Le parchemin s’ouvrit et il commença à lire :
« Phaere est un Jônin du village caché de la pluie. C’est plutôt loin ça... heu... il a 41 ans, ah, il est plus jeune que moi dit-donc. Bon... il vit dans une tour à l’est du village, à environs 4 kilomètres de la porte Saikoumon. Sa tour... » « Merci, je voulais seulement savoir où le chercher exactement. Et je sais, ça tour est piégée. » « Oui... bah voilà. Bonne chance j’ai envie de dire ! »
Ce type avait un quelque chose à la fois d’exaspérant, mais aussi de sympathique. Qu’était-il au juste ? Je n’avais pas particulièrement envie de le savoir. J’avais eu une information précise, cela serait suffisant pour trouver cette tour, récupérer ce parchemin, et voir si ce Phaere serait celui qui me fera oublier.
Je disparus dans un petit tourbillon de bruine, avant de réapparaître devant la porte de la Faucheuse. Je me demandais si cet homme, dont je ne connaissais ni le nom ni l’étendu de ses pouvoirs – et encore moins la raison pour laquelle il possédait ses informations sur Phaere – savait que je venais de tuer cinq de ses gugusses. On verra bien la prochaine fois que je ferais un petit tour par ici.
Quoi qu’il en soit, direction la porte est. Haut les cœurs !
Il ne me fallut que dix minutes pour rejoindre cette fameuse porte par les toits. J’aperçus brièvement un shinobi qui surveillait la rue principale menant à cette porte à demi-cachée sous un bosquet d’arbres. Une tête de démon la surplombait. Très réjouissant. Je sautais sur le rempart, puis derrière celui-ci où s’étendait une plaine vallonnée et des touffes éparses de forêts par-ci pr-là. La tour de Phaere devrait se trouver...
« Par là. Tiens... où est passé ce fichu chat ? »
Elle devait avoir filé. Elle avait l’habitude de bouder quand je l’empêchais d’aller à tel ou tel endroit. Qu’à cela ne tienne, je partirais seul. De toute façon je ne sentais pas sa présence dans l’immédiat. Hop, dommage, moi j’y vais.
Je sortis un parchemin de sous mes habits et le dépliais par terre. Je n’avais invoqué cette créature depuis un combat lors de mon aventure avec Sui... avec la Kunoichi.
« Kuchiyose no Jutsu »
Dans un nuage aux multiples couleurs chargé d’électricité apparût mon compagnon volant, Rokku.
L’étrange oiseau étendis ses ailes au maximum de ses capacités et lâcha un cri ressemblant de très près à la foudre tombant des cieux. J’avais toujours trouvé cette créature des plus majestueuse, même si en terme de beauté le Fushichō était largement supérieur avec son corps au plumage nimbé de feu. Néanmoins pour plus de confort et moins de fatigue au moment de l’invocation, rien ne valait Kyūgeki na Rokku, mon fidèle compagnon.
Il tourna sa tête couleur d’or vers moi, et un son grave se fit entendre.
« Cela faisait longtemps, être du sol. Je serais heureux de te servir encore une fois de monture. »
Un fait bien connu est que les dragons apprécient peu qu’un homme leur grimpe dessus. Et bien jamais je n’ai eu autant de mal à convaincre Rokku que pour qu’il me prenne sur son dos et me transporte. Heureusement, depuis cela c’était amélioré, et quiconque l’invoquait pouvait, en étant suffisamment digne, grimper sur son dos.
« C’est réciproque. » « C’est quoi ce masque ridicule ? Vous les êtres du sol avait d’étrange façon de vous vêtir. » « Contente-toi de me conduire là où je veux, Rokku. L’être du sol pourra peut-être te faire combattre un peu, histoire de te dégourdir les serres. » « Tu serais trop bon envers moi. » « Arrêtes d’être aussi ironique. » « C’est la seule chose qui me permet d’accepter ce contrat de sang ! »
Il étendit une nouvelle fois ses immenses ailes, et une seconde plus tard, sans qu’aucune secousse n’est essayé de me délogé du dos de la créature, nous fûmes dans les airs.
« Il te suffit d’aller tout droit. J’espère que ça ne sera pas trop dur, Rokku. » « L’être du sol va peut-être y revenir plus tôt et plus brutalement que prévu. » « L’être du ciel risque de ne plus jamais y mettre une plume s’il se permet de me menacer. »
Le vent était tellement fort à cette altitude et à cette vitesse que je n’entendais même plus mes grelots faire leur tintamarre habituel. J’en tout juste les paroles de Rokku.
« Tu n’as pas changé, Hitori-san. » « Toi non plus. » « Comment ça se passe pour toi depuis qu’elle est morte ? »
*L’enfoiré, c’était plutôt direct...*
« Je fais aller. Son ombre me suit un peu partout. » « Ouais... combattre pour oublier c’est ça ? » « C’est ça. » « J’espère que jamais tu n’oublieras. Tu es le seul véritable maître que je reconnaisse. C’est toi qui m’a lié pour la première fois à un pacte, je refuserais d’obéir à quiconque si tu n’es plus là. » « C’est sympa, mais je te rappel que tu n’as pas le choix. » « Vous, les êtres du sol, je vous déteste. » « Ca me fait une belle jambe. »
Rokku filait à la vitesse de l’éclair qu’il représentait, et en moins de dix minutes, la tour était en vue.
« C’est notre destination, la tour là-bas. » « Je dois la détruire ? » « Non. Je dois récupérer un parchemin et je ne sais pas où il est fourré. Tu me déposeras dans les bois, non-loin. » « Comme tu veux. Finalement j’aurais peut-être pas mon combat. » « Une autre fois. » « Peut-être. » « T’as pas... » « ... le choix je sais. Bon, tiens-toi bien Hitori-san, on amorce la descente. »
A SUIVRE
Dernière édition par le Mer 19 Déc - 3:46, édité 2 fois | |
| | | Shiraga Hitori
Messages : 654 Age : 35 Inscription : 24/11/2006
JDR Niveau: x4 XP: (0/1500)
| Sujet: Re: Mission Shiraga : Phaere Lun 17 Déc - 23:26 | |
| Chapitre 4
En quelques secondes, mon fidèle Rokku avait quitté les nuages pour nous amener tous les deux vers la terre ferme. Une petite clairière s’offrait en parfaite zone d’atterrissage. Tout semblait calme, et je ne serais qu’à une poignée de kilomètres de la tour. La capacité de Rokku à se cacher tel un nuage nous avait permis de ne pas être vu, au cas où. On ne sait vraiment jamais, Phaere aurait pu être dehors au moment de notre descente.
Rokku atterrit en douceur et je sautais prestement sur le sol en tenant d’une main mon chapeau de paille enfoncé sur ma tête. Mes grelots tintinnabulèrent, mais toujours aussi discret dans cet environnement calme. La forêt s’ouvrait tout autour de moi, et il n’y avait pas la trace d’aucun animal. Tout était réunis pour une bonne infiltration.
« Mais sincèrement, j’aurais préféré entrer et trouver directement ce Phaere. M’infiltrer risque de ne m’amuser que les quelques dix premières secondes. »
* Mais bon, ce serait dommage d’aller se faire exploser la panse maintenant *
« Hitori-san aurait-il perdu ses capacités d’infiltration ? »« Non. C’est juste que ça ne m’amuse plus. Je veux juste combattre. Et récupérer ce maudit parchemin au passage. »« Je vois... alors j’espère que tu pourras de nouveau m’invoquer ! »
Et Rokku disparût dans un nuage de fumée multicolore. Puis le calme revint sur la petite forêt perdue au milieu d’un vallon. La tour, dont je pouvais voir la pointe au-dessus des arbres, s’élevait apparemment – d’après ce que j’avais vu du ciel – sur l’autre versant.
« Ne traînons pas, j’ai hâte de terminer tout ça. »
Et je m’enfonçais sous le couvert des chênes et des hêtres. Le sol était plutôt humide, mais au moins ici le vent ne soufflait plus. Ainsi je marchais durant près de vingt minutes, sans rien penser à autre chose qu’à la méthode à employer pour gravir cette tour. Il n’y avait aucune fenêtre, alors grimper grâce au chakra sur la surface extérieure n’aurait mené à rien. J’étais obligé de grimper tous les étages par la seule route qui s’offrait à moi : les escaliers, si escaliers il y avait bien sûr.
Au bout de dix petites minutes, j’arrivais enfin à la limite des arbres, au-delà desquels la tour s’élevait. L’extérieur était complètement lisse et circulaire, de couleur gris. Seulement, je remarquais qu’à différentes hauteurs on pouvait apercevoir comme des renflements plus sombre. Ce devaient être les planchers qui délimitaient chaque niveau. Et j’en comptait quatre.
« Je vais devoir me farcir quatre niveaux... tss. Mais avant ça une petite vérification s’impose.
Je relevais la manche de mon bras gauche, révélant un tout petit tatouage aux formes circulaires et entremêlées.
« Kuchiyose. »
Un petit nuage de fumée apparaît à hauteur du tatouage, je me baisse à hauteur du sol pour que la grive puisse s’y poser délicatement. Mais là... stuppeur, la grive que je viens d’invoquer n’est en rien celle d’à mon habitude !
*Qu’est-ce que...*
« Qui es-tu ? »« Whaaaaaaaaaaaaaaa ! »
La petite grive semble prise de panique, et se met à hurler d’une petite voix suraiguë.
« Holà, c’est quoi cette histoire... »« Qui... qui... qui es-tu BAKEMONOOOOOOO ! »« Moi ? Un monstre ? Et toi le piaf qui cause, t’es quoi au juste ? Où est passée Muimui ? »« OOOOOoooooh ! Le bakemono connaît Muimui ! Je... je suis sûr que tu l’as mangé ! Ne me mange paaaaaaaas ! »
Cette histoire prenait une tournure assez... inattendue. Je ne savais pas vraiment quelle était la bonne façon de réagir fasse à cela. Muimui était d’habitude la petite grive vert-jaune que j’invoquais grâce à mon tatouage. Elle était la seule à pouvoir être invoquer de cette façon à moins que...
« A moins, bien évidemment, que tu sois la sœur de Muimui. »« Né ? Comment tu sais ça toi ? »
Je lui montrais le tatouage. Un lien direct avec le contrat pour la seule et unique Grive Muimui.
« Ah, je vois, c’est toi Hitori-saaaaaaaaan ! »« Arrêtes de crier. Où es Muimui ? »« J’en sais rien. J’étais tranquillement en train de tirer les asticots du sol quand je suis arrivé ici, et crois-moi, ça fait bizarre de voir ta grosse tête blanche grimaçante. »« C’est un masque. »
Et pour appuyer mes dire je l’ôtais devant les petits yeux ronds du piaf. Elle semblait complètement ahurie, et devant sa toute petite tête de dégénérée, j’eus envie de rigoler. Enfin Sui... enfin Elle aurait rigolée en tout cas. Ma foi, malgré tout je supposais que cette Grive devait être tout à fait capable de réaliser la petite mission que je gardais en réserve pour Muimui. Le tout était de savoir si elle allait m’obéir, en sachant qu’elle n’y était absolument pas obligée. Mais ça, elle ne le savait pas. Je remis mon masque, et lui présentait ma main ouverte, paume vers le ciel.
« Grimpes. » « Né ? Tu veux m’étouffer dans tes grosses mains avant de me manger ? » « Non. J’en ai juste marre de devoir me tenir accroupis pour parler à un grive. » « Ton masque me fait peur... »
Devant le regard insistant du masque, elle finit par sautiller dans ma main, me permettant ainsi de me relever dans une position plus confortable.
« Quel est ton nom ? »« Puipui ! »« Evidemment... je vais avoir besoin de toi Puipui. J’espère que tu es aussi forte que ta sœur. »« Bien sûr que oui ! » dit-elle dans une parodie de gonflage d’abdo. Je n’avais jamais vu un animal aussi petit et aussi drôle. Ca me faisait presque oublier la véritable dangerosité de la mission, mais qu’importe. En tout cas, j’avais touché la corde sensible et maintenant j’allais pouvoir l’utiliser. « Bien, alors je veux que tu voles jusqu’en haut de cette tour et... »« ... cette tour me fait peur... »« D’accord, alors je vais te révoquer et invoquer Mui... »« ... non attends ! Je peux le faire ! Vas-y, dis-moi tout. »« Voles en haut de cette tour, et dis-moi s’il y a une trappe sur le toit. Ensuite fait le tour complet de la tour et d’une dis-moi s’il y a des fenêtres ou une entrée possible quelques part autre que la porte, et de deux compte le nombre de renfoncement de l’autre côté de la tour. »« A vos ordres ! Vous allez voir Hitori-san, je vais être aussi courageuse que Muimui ! »« C’est ça, soit courageuse ! »
Et je l’obligeais à s’envoler en donnant une petite secousse avec mon bras. Le petit oiseau drolatique s’envola et j’attendais quelques minutes, le temps qu’elle fasse son job. Muimui qui était plutôt de nature timide et ne m’avait fait entendre sa voix seulement que deux fois contrastait avec cette petite chose plutôt comique qui criait fort de sa voix nasillarde.
Elle revint en ayant l’impression d’avoir parcouru six fois le tour du monde. Elle vint se poser sur mon épaule, toute esseulée d’avoir fait deux fois le tour du bâtiment. Néanmoins elle m’apporta les informations dont j’avais besoin.
« A-alors... alors voilà... pfffiou... alors donc il n’y a pas de fenêtre nulle part – pour peu qu’une fenêtre soit bien la chose à laquelle je pense, et le toit est juste tout gris. Y’as rien du tout. Et les... renfo... renfi... renfourchement sont au nombre de quatre ! »« Bien, tu as fais du bon travail Puipui. J’espère te revoir un jour... »« Hein quoi tu me... »
Fouiiisssshhhh désinvoquée la Puipui. Cette dernière m’avait tout de même fourni les informations qui confirmait mon plan : aucun moyen de passer par l’extérieur, et la tour était composée de quatre étages.
« Bien... voyons voir, pour commencer ce que la porte nous réserve ! »
A SUIVRE
Dernière édition par le Mar 18 Déc - 23:36, édité 2 fois | |
| | | Shiraga Hitori
Messages : 654 Age : 35 Inscription : 24/11/2006
JDR Niveau: x4 XP: (0/1500)
| Sujet: Re: Mission Shiraga : Phaere Mar 18 Déc - 4:58 | |
| Chapitre 5
Je n’avais aucun moyen de savoir si les environs de la tour était sous le joug d’un Tanchik’i, un champ de force révélateur de présence étrangère. De toute façon, Valygar m’avait prévenu que la tour serait piégée. Un sacré malin ce Phaere. J’avais hâte de me battre contre lui. Je doutais qu’il soit capable de me faire oublier, mais au moins je me donnerais à fond dans le combat, si combat il doit y avoir.
*J’espère au moins que ce Phaere est un vrai déserteur, avec une véritable envie de tuer.*
Je quittais le couvert des arbres, tout en essayant de m’imaginer les différents moyens à ma disposition pour réussir à grimper les quatre étages de la tour, trouver ce Phaere et un moyen d’engager le combat. Bien sûr, avant il fallait localiser le parchemin, et ce serait ennuyeux de le tuer trop vite sous peine d’avoir à chercher dans tous les recoins ce maudit bout de papier.
Je venais de parcourir la moitié de la distance, la porte n’était plus très loin, sombre masse de bois sculptée de formes assez incongrues. Je me demandais quel genre de mécanisme Phaere aurait pu inst... *CLIK*
*Comment ça CLIK ?*
A peine eus-je entendu cet étrange bruit que je m’arrêtais net, n’osant plus bouger mes pieds. Je pouvais entendre jusqu’à mon propre bruit de respiration et la goutte de sueur qui me coulait le long du dos. Quel imbécile avais-je fais... Valygar m’avait dit que la tour était piégée et...
« Et merde... l’inconnu à la Faucheuse allait rajouter un truc, je suis persuadé que c’était pour me prévenir qu’il y avait des chances pour que les environs soient minés... »
Voilà ce qui arrivait lorsque l’on prenait une mission à la légère. Je devrais savoir, avec mon expérience, que ce genre de choses peuvent arriver. Mais voilà, le nouveau Shiraga était plus naïf, plus tête en l’air. Heureusement, je n’avais rien perdu de mes capacités de réflexions, une aubaine dans cette situation ou relever le pied me coûterait sûrement plus qu’une jambe.
Bien, il n’était donc pas nécessaire de s’affoler. Je prenais même le temps de relever la tête, fixant de mes yeux aveugle un ciel que je ne faisais que deviner dans mon esprit. Il faisait encore jour, une journée venteuse, mais néanmoins agréable. Je pouvais sentir les esprits d’Eole me caresser les mains. Je soupirais... cette vie faite de combats ne s’arrêterait-elle jamais ?
« Mmmh... non. Une vie faîte de meurtre pour un être qui n’attend que la mort. »
*Et c’est justement cette mort qui se refuse à moi...*
Mais je devais continuer à vivre, et être patient. Bientôt le masque du Akayuma aurait remplit son office... oui... bientôt, cela fera six mois que je l’aurais porté sur moi, ce qui activera son pouvoir, celui de me posséder d’une vue de l’esprit aussi précise que la vue d’un voyant, tout en me permettant de garder les capacités spéciales qu’offraient ma vue. J’avais sérieusement hâte que cela arrive.
Grâce à ces nouvelles « capacités », je pourrais combattre mes adversaires à 100% de ma force réelle. Bien que je trouvais que cette cécité soit un cadeau – j’avais tout d’abord pensé à un châtiment divin pour mes crimes passés, et cela à cause des visions que la connexion avec Sui... Sui Ssi me permettait d’avoir. Mais non. Ma vie n’avait été qu’un long entraînement pour être capable de tuer.
Dans tous les villages cachés, on aspire à la paix. Mais cela arrivera-t-il un jour ? C’est un cercle vicieux. Ils veulent que toutes les guerres s’arrêtent, mais ils continuent d’entraîner leurs gamins pour en faire des shinobis. Et un jour, l’un de ces même ninja cherchera un moyen de mettre à profit ses capacités. Ce sera alors une nouvelle guerre qui se déclenchera par l’entremise de cet homme. Et s’ils arrêtent d’entraîner leurs bambins au combat, alors leurs voisins verront là une aubaine pour prendre le dessus et que se passera-t-il ? Une guerre bien sûr. La guerre, c’était le nerf de la vie. Un jour, un homme a fait l’erreur de devenir plus fort que son voisin, attisant la jalousie. Depuis ce jour, aucun retour en arrière n’est possible : dans chaque shinobi se cache une envie de puissance. Celle-là même qui poussera à haïr celui qui est au-dessus de vous, et à chercher à le détruire.
« Tout cela est sans fin... »
Je revenais à mon problème un poil plus immédiat : la mine sous mon pied gauche, ainsi que toutes celles qui doivent être dans les cents derniers mètres qui me séparaient de ma cible : cette bon dieu de foutue porte.
Mais tout cela était tellement simple... pourquoi est-ce que je m’en faisais ? Je m’étais sorti de situation beaucoup plus dangereuses. La solution à mon problème était facile à trouver, juste un peu dure à mettre en œuvre. Clairement, mon affinité naturelle était Suiton, l’eau. Tout le monde sait qu’il existe une affinité supérieure nommée Hyōton, la glace, qui était une combinaison entre Suiton et Fūton, le vent. La difficulté se trouvait dans la capacité à invoquer assez d’eau d’un coup pour recouvrir le sol, tandis qu’au même moment je libère dans l’eau assez de chakra Fūton pour que l’alchimie parfaite se produise et transforme l’eau en glace, ce qui recouvrirait toutes les mines d’une couche d’au moins trois ou quatre tonnes de glace dure et impénétrable. Cela empêchera le déclenchement de ces foutues engins.
Bien évidemment, au moment précis où il y aura assez d’eau capable de s’engouffrer au-dessus de ma propre mine, il faudra que je saute en arrière, et contrôle immédiatement le chakra dans mes pieds pour ne pas jouer les acrobates en herbe sur la glace. Un Sunshin suivit d’un Konobori no Jutsu... ouais, ça fera largement l’affaire. Le plus drôle étant qu’aucune bombe ne sera censées exploser, tandis que je n’aurais cas emprunter mon chemin de glace pour atteindre l’entrée.
Bon, j’aurais aussi pu utiliser une prison du Jibaku Mandara sur moi, mais cela aurait déclenché l’explosion et averti mon humble cible.
« Un vrai parcours de fêtes foraines. Et crois-moi enfoiré, t’auras pas la chance de me transformer en confettis. »
Allez, maintenant on y va. C’était peut-être faisable, mais je n’avais pas le droit à l’erreur, je devais me concentrer au maximum, laisser toutes mes idées malvenues au fond de mon esprit, ne plus penser à rien d’autre qu’à l’exécution millimétrée de mon plan.
Concentration... je fais affluer en moi une partie du chakra que je changerais en affinité Fūton, et qui me servira à transformer l’eau en glace. Ce serait une erreur de ne malaxer qu’un chakra après l’autre, le temps perdu serait fatal. J’allais projeter à la fois du chakra d’affinité Suiton, et à la fois d’affinité Fūton, le tout à quelques microsecondes d’intervalle.
* Ah... oui, mon masque... *
Comment cracher quoi que ce soit avec mon masque ? Mourir étouffer non merci. Ce serait indigne je crois. J’enlevais donc mon masque et le rangeais dans ma sacoche de voyage.
« Bien... ça doit être bon... le timing... sera parfait ! »
« Suiton, Baku Suishōa ! »
:ki007:
Je sentais mon œsophage se remplir d’eau, comme un ballon de baudruche, puis ma bouche se distendre au maximum avec le liquide qui l’emplissait. Je gonflais mes pectoraux en prenant mes appuis, et d’un coup d’un seul crachais l’énorme vague aqueuse devant moi. Au même moment, je libérais dans mon souffle des particules de chakra Fūton, et en moins d’une seconde une bonne partie de l’eau crachée était en train de geler. Une seconde de plus et je sentis que la pression au-dessus de mon pied était suffisante.
Tout en continuant à cracher de l’eau, je sautais en arrière. Tout se joua à moins d’une microseconde. L’eau prit ma place, se changea en glace, j’atterris deux mètres plus loin, et stoppais mon flot buccale. Aucune bombe n’avait explosée, et moi j’étais encore en vie.
Le sol était recouvert d’une épaisse couche de glace brillante que le vent fouettait sans retenu. L’eau s’était changée tellement vite en glace que de nombreuses vagues avaient été piégées et immortalisées. Jusqu’à ce que la glace fonde.
J’étais plutôt content de moi. Timing parfait, résultat impeccable, et j’étais même pas fatigué. Encore heureux d’ailleurs. Je n’avais rien fait d’extraordinaire. Tout était bien... qui était bien. J’en profitais donc pour me couvrir à nouveau le visage avec mon masque de démon blanc.
« Maintenant, à nous deux la porte. Je suppose que tu dois receler quelques petits mécanismes mortels. »
Mais je ne savais que faire : détruire la porte avec un Sōryū Bufūsetsu, ou bien déjouer le mécanisme comme un professionnel et ouvrir la porte. La question ne se poserait pas si je savais qu’un Tanchik’i m’avait déjà repéré, mais je n’en savais rien. Alors... et bien autant y aller par le chemin le plus doux, prendre le temps de vivre.
Je m’approchais donc tranquillement de la porte, essayant de profiter la magnificence de la glace malgré ma cécité. Bah... c’était peine perdue. Vivement que le masque finisse de s’activer. Je m’arrêtais tout de même à quelques six mètres de la porte.
* Distance maximale de contrôle d’un Bunshin d’eau : sept mètres. Pas d’imprudence cette fois. *
« Mizu Bunshin no Jutsu. »
Un clone aqueux, copie parfaite de mon corps, s’extirpa délicatement de la glace. J’allais simplement tester la porte avec lui. Je m’approchais donc de la porte – enfin mon clone, mais il faisait tout ce que j’aurais fait, et « voyais » tout ce que j’aurais « vu » - et rien ne se déclencha dans l’immédiat. La glace arrivait juste devant le pas, c’était parfait.
La porte était grande et large, ornée de gravures bizarres que je n’arrivais pas à saisir. C’était trop abstrait et trop sombre pour que je puisse m’en faire une idée avec la vue de l’esprit. Néanmoins je m’attendais à voir des senbons surgir, des petites bombes corrosives exploser, voir carrément une nouvelle mine, on était à l’abri de rien.
J’apposais ma main sur la porte. Rien ne se passa. Je posais la main sur la poignée. Toujours rien. Etrange... je tournais la poignée délicate... *SHLAAAAASH*
Mon clone explosa dans une gerbe d’eau alors que la porte n’avait pas été ouverte d’un seul millimètre. Surgissant des montants en pierre, une dizaines d’épaisses barres en acier au bout terriblement pointu et aux quatre coins fortement tranchant venaient de percer de part et d’autre mon Mizu Bunshin qui s’écoula sur la glace.
« Et bien, on dirait que je vais follement m’amuser ici moi. »
A SUIVRE
Dernière édition par le Mar 18 Déc - 23:42, édité 1 fois | |
| | | Shiraga Hitori
Messages : 654 Age : 35 Inscription : 24/11/2006
JDR Niveau: x4 XP: (0/1500)
| Sujet: Re: Mission Shiraga : Phaere Mar 18 Déc - 19:32 | |
| Chapitre 6
Une question me taraudait : le déclenchement du piège avait-il averti mon petit Phaere ? C’était là toute la problématique. Je soupirais... sérieusement cette mission devenait lassante. Il est vrai, effectivement, que depuis les trois ou quatre derniers mois où j’ai vagabondé j’ai perdu l’habitude des entrées en douceurs, avec infiltration tel un assassin... j’étais devenu un déserteur après tout. Assassin toujours, mais l’infiltration ça commençait à me gaver. Certes, je n’étais pas réellement pressé par le temps, je voulais prendre le temps de vivre. Mais... qu’importe. Cela n’avait un rapport étroit qu’avec ce que j’avais vécu auparavant. J’étais tellement obnubilé par cette phrase « combattre pour oublier », que moi-même j’oubliais que foncer tête baissée n’était pas la meilleure des solutions. Et surtout, que cela ne me correspondait pas.
J’étais du genre à tout préparer minutieusement à l’avance. Pas comme aujourd’hui. Normalement, je prévoyais toutes les possibilités, j’étudiais le terrain, et avant d’y aller j’avais cinq ou six plan A, trois ou quatre plan B et même une échappatoire en cas de coup dur. Et là... j’étais arrivé les mains dans les poches. D’une part le changement de disposition à la Faucheuse, d’autre par mes retrouvailles avec Rokku, l’arrivé inopinée de cette petite grive Puipui qui m’avait fait oublier pendant un instant les malheurs de ce monde, tout ça faisant que je n’avais ni plan A, ni plan B, et pas la moindre échappatoire. Cette tour était une véritable prison sans fenêtres. Si je voulais sortir, ce serait à grande renfort de Fūton ou de Sōryū Bufūsetsu dans les murs...
Le problème principal était que je n’avais même pas connaissance de tous les mécanismes cachés ne serait-ce que sur la porte où dans son environnement immédiat. Il était clair néanmoins que si je tournais la poignée, je finissais en brochette. Mais comment entrer sans faire tout péter d’une part, et sans tourner cette fichue poignée de l’autre ?
Cela me rappelait un test que mon boss de section – à l’époque où j’étais encore tranquillement installé à Kiri parmis les ANBU spéciaux – m’avait soumis sans raison apparente. Il m’avait donné une feuille sur laquelle se trouvait neuf points disposés en trois lignes de trois, chaque point étant équidistant de son voisin, ce qui formait au final un carré non relié. Il m’avait dit ensuite simplement « relis ces points par trois avec ce stylo sans même le relever de la feuille ».
A cette époque, je me considérais déjà comme supérieur aux autres ANBU de mon unités. Plus rapide de corps et d’esprit, mais là il fallait bien avouer que relier ces points sans relever le stylo m’avait été impossible. Après une journée entière à réfléchir à un moyen de former ce carré, Kazuaki, le boss, vint me voir, prit la feuille et traça les traits, puis tout en me montrant le dessin il me dit : « Vois-tu, pour comprendre un système, il faut savoir s’en extraire ». D’une part, les traits qu’il avait tracés ne formaient en rien un carré comme la figure le laissait entendre, et d’une autre il s’était permit d’aller plus loin que la limite des points ne le permettait à première vue.
« Pour comprendre un système... il faut savoir s’en extraire » répétais-je à haute voix.
Ici les points étaient représentés par la porte. Le but c’était « d’ouvrir la porte sans déclencher le piège ». L’erreur serait de croire que seule la poignée permettait d’ouvrir la porte. S’extraire du système consistait en une seule chose : défaire les gonds et retirer la porte de son emplacement. Tout ça sans même avoir recours à la poignée.
« Plutôt pas mal. Finalement mes capacités n’ont pas diminuées tant que ça. »
Et pour réaliser ce petit tour, j’allais user une nouvelle fois de l’addition de mon affinité naturelle, Suiton, et de mon affinité secondaire, Fūton, pour créer des cales de glace entre les gonds et le chambranle de la porte, avant de la faire glisser légèrement vers l’extérieur pour me permettre de la retirer sans déclencher l’ouverture normale.
Je m’approchais donc de la porte, en prenant soin de chercher de quelconques autres pièges du regard. Je savais qu’il ne se passait rien lorsque je touchais la porte, pas plus lorsque je m’appuyais contre. Seule la poignée, élément principale de cette porte lorsqu’il s’agissait de l’ouvrir, déclenchait ce piège mortel.
J’apposais donc ma main sur la porte, près des gonds, ressentant sous mes doigts les sculptures imprécises, puis tout en malaxant avec simplicité mon chakra (contrairement à tout à l’heure, il ne me faudrait pas user beaucoup d’énergie), je le laissais s’écoulait sur la porte, jusqu’au gond, où l’eau qui suintait s’engouffra entre le bois et la pierre avant de se durcir. Je laissais filtrer l’eau jusqu’à ce qu’elle forme une sorte de petits toboggans très lisses dirigés vers l’extérieur, sur lesquels je ferais glisser la porte.
J’enlevais ma main, et reculais pour « voir » le résultat. C’était plutôt pas mal. Maintenant, il me fallait un moyen sur d’agripper la porte pour pouvoir la retirer, j’y apposais donc de nouveau mes doigts, laissant mon chakra Suiton et Fūton se mélanger autour de mes membres. En quelques secondes, j’avais créé comme deux gants de glace qui me retenaient accrochés directement au bois.
« Yosh... maintenant... on tire doucement vers l’arrière. »
Il fallait aussi que je me déporte légèrement sur la droite pour que la porte puisse être enlevée sans problème. Ce fût une réussite totale. La porte se dégagea de sa gangue de pierre, crissa un peu sur la glace tandis que les gonds semblaient vouloir refuser d’être ainsi démontés, mais au final ce fût probant, puisque le pêne se désincarcéra sans problème de son encoche, ne faisant même pas tressaillire la poignée.
A peine l’entrée fût-elle libre que je fis un bond sur le côté, lâchant au même moment la porte et m’attendant à voir surgir une volée de kunai depuis l’intérieur. Mais il ne se passa rien. Je m’approchais donc avec prudence, prêt à réagir au moindre déclenchement d’un piège.
L’entrée était sombre, et le petit vestibule remplis de cartons et de boîtes en tout genre sous le large escalier qui suivait les courbes de l’infrastructure jusqu’au premier étage. Rien ne bougeait, rien n’avait l’air de vouloir se déclencher.
« Mizu Bunshin no Jutsu. »
Ce deuxième clone s’extrait de la glace pour se tenir à mes côtés. Bien... la méthode du clone était la plus probante pour l’instant. La distance maximum qui me séparerait de mon double jusqu’au premier étage serait d’au maximum six mètres. A un mètre près si tout va bien je n’aurais cas le suivre, en essayant de lui faire découvrir tous les pièges qui se trouveraient dans cette maudite tour.
« Attends-moi Phaere, j’arrive ! »
A SUIVRE
Dernière édition par le Mar 18 Déc - 23:44, édité 1 fois | |
| | | Shiraga Hitori
Messages : 654 Age : 35 Inscription : 24/11/2006
JDR Niveau: x4 XP: (0/1500)
| Sujet: Re: Mission Shiraga : Phaere Mar 18 Déc - 23:19 | |
| Chapitre 7
« Raaaaah mais saloperie de pièges ! »
Mon cinquième clone aqueux venait d’être détruit alors que j’entamais la montée du dernier et ultime étage. En haut m’attendais un Phaere sûrement préparé pour le combat, avec ces maudites explosions. Ce que je pouvais haïr cet enfoiré ! Il avait placé des pièges à quasiment chaque marche, c’était un véritable miracle que je n’ai pas du utiliser plus de clone. Heureusement, ma vision de l’esprit me permettait de découvrir certains pièges relié à des mécanismes de chakra (comme les parchemins explosifs). Cela n’avait pas empêcher à cette pourriture de planquer des canons à grenailles dans les murs, des pointes acérées sous les marches et sous le plancher de certains des trois premiers étages, ainsi que des fumigènes, des lance-senbons, des bombes corrosives, des piéges électrocutant et autres joyeusetés dans le même goût, assez douteux il fallait le dire.
Encore heureux que certains pièges possédaient quelques microsecondes de retard dans leur déclenchement, ce qui permettait à mon clone de bondir trois ou quatre marche en arrière. Le piège de la porte d’entrée, c’était de la rigolade devant certains stratagème, notamment celui bien ficelé de l’explosion en chaîne de shrapnels en forme de petites pinces courbes. Une véritable saloperie. Comment ce Phaene faisait pour ne pas se tuer ? D’ailleurs je soupçonnais qu’il soit déjà mort, empalé sur l’un de ses propres piège à la mort-moi-le-nœud.
« N’attends... aucune pitié de ma part... » marmonnais-je derrière mon masque tandis que j’étais accroupis sur le sol du troisième étage, tandis que mon Bunshin était en train de vérifier les dernières marches qu’ils restaient à gravir avant une autre porte, moins impressionnante que celle de l’entrée, et surtout plus vieille, mangée par le temps.
« Y’a pas intérêt d’avoir un autre truc à la con dans cette porte... de toute façon ras-le-bol de la discrétion, j’ai quasiment tout fait péter sur le chemin, alors s’il m’a pas entendu c’est un comble. »
Mon clone vérifiait les pierres sur le côté, qui contrairement à l’extérieur qui était lisse, pouvait contenir là des mécanismes cachés. Mais apparemment il n’y avait plus... *BAAAAAM*
« Et de sept explosions. Et de cinq clones détruit. Commence à me gonfler tout ça.. »
Je savais que je pouvais grimper les seize premières marches, et que la dix septième venait de déclencher son piège. Il restait deux marches avant d’atteindre le palier suivant. L’escalier était plus étroit qu’en bas, et surtout confiné entre deux murs épais de pierres. C’était parfait.
Je saisis Suzumarō et Shinayaka et les abattais devant moi – en faisant attention de ne pas aller péter une lame contre la roche, ce serait juste pas le moment.
« Senmoufou ! »
L’onde de vent alla frapper la porte, mais celle-ci tint bon. Je me préparais à abattre une nouvelle fois les deux katana quand... la porte céda et tomba en arrière, libérant le passage.
« Ah... finalement c’était bon... »
Je rangeais Suzumarō et Shinayaka dans leur saya respectif, avant de prendre mon élan pour sauter les deux dernières marches. Mais à peine avais-je atteins le dernier pallier qu’une nuée de kunai se dirigea vers moi.
Ils rebondirent tous sur une sorte de bouclier bleuâtre avant de retomber sur le sol.
« Chakra no Tate, tu ne croyais tout de même pas, mon cher Phaere, que j’allais arriver ici les mains dans les poches ? »
*Bon... c’est exactement ce que j’avais fait, mais là n’était pas la question...*
L’homme qui se tenait devant moi devait atteindre la cinquantaine bien tassée, et son visage dur ainsi que son regard d’ambre dénotaient d’une vie de combat, et de mort. Aujourd’hui il paraissait las, fatigué de toutes ses guerres. Il portait à la cuisse gauche la marque rayée par deux fois du village caché de la pluie.
Quant à la pièce dans laquelle nous nous trouvions, elle était petite, et peu spacieuse. Une couchette s’étendait dans un coup, tandis que de partout s’entassaient des parchemins. Il devait y en avoir une centaine.
* Comment je vais faire pour retrouver ceux que je suis venu chercher... *
Phaere me fixait, silencieux. Il tenait un kunai à la main, mais je savais qu’il ne ferait pas deux fois l’erreur de le lancer sur moi. Il attendait plutôt que je parle, peut-être pour gagner du temps. Je restais néanmoins prudent dans mes paroles.
« Phaere, je suppose ? » « Qui le demande ? T’es un déserteur hein ? C’est pour les parchemins ? » « On ne peut rien vous cacher. Je vous propose un marché qui nous satisfera tout les deux : donnez-moi ces parchemins... » « ... et vous me laisserez partir, je connais la rengaine ! » me coupa-t-il. « Laissez-moi au moins finir ma phrase. Donnez-moi ces parchemins que je n’ai pas à fouiller tout cet endroit, puis battons-nous. Quoi qu’il arrive le vainqueur aura les parchemins. » « Vous me prenez pour qui ? Je vous les donne et pshout, vous disparaissez ! » « L’instant d’avant vous jureriez que j’allais vous tuer, et maintenant je m’en irais ? Non, je ne quitterais pas cette endroit sans avoir eu mon combat. Je n’ai juste aucune patience quant à la recherche de stupides parchemins. Alors... » « D’accord, je vous dis où ils sont, et c’est à vous de venir les chercher, je ne vous donne rien. Il me faudra les prendre. Héhé, ça fait longtemps que je n’ai pas réellement combattu. » « Cela me va. Où sont-ils ? » « Sur la table de travail, ceux que vous cherchez sont les seuls avec le sceau du village des déserteurs... » « Bien... » « Ouais... ikke ! »
Le kunai qu’il tenait à la main traça son chemin droit vers le mur derrière moi. Il frappa une plaque en bois et du plafond furent lâchés des kunais qui tombèrent directement sur moi. Bien trop lentement à mon goût, et j’eus le temps d’utiliser un sunshin pour me déporter sur le côté, mais déjà je sentais mon adversaire esquisser des signes. Vite... sa couleur était... bleue ! Suiton, comme moi... »
« Ninpō, Sakūkan ! » 1
Le shinobi de Ame venait de lancer un Jikūkan Ninjutsu, de contrôle de l’espace et du temps. Sa technique venait de créer une sorte de bulle autour de nous, dont il était impossible de sortir ni même d’entrer, protégeant ainsi d’une part les parchemins de notre combat, et d’une autre en garantissant que seul celui qui restera en vie pourra ressortir d’ici. S’il venait à mourir, ce Jutsu prendrait fin, s’il venait à gagner il le supprimerait lui-même. « Plutôt pas mal O-san. Cela nous procure en plus un espace plus grand pour notre combat. » « Hm, ne perd pas ton temps à parler ! Bas-toi ! » « Le temps avance déjà assez vite comme ça, je ne vais pas en plus me presser. » « Alors je me presserais pour toi Déserteur au masque ! »
Il esquissa une suite de signes mais malgré sa grande expérience, ce ninja n’avait qu’un niveau de Jōnin. Amorcer rapidement des signes était une bonne chose, mais cela ne servait à rien si l’adversaire était plus rapide.
« Suiton, Sanjashū Suishō ! » 2
Phaere tendit une de ses mains devant lui en faisant le signe du rat de l’autre, et trois serpents constitués d’eau sortirent de sa manche pour se ruer sur moi dans l’intention de me mordre.
« Prend ça le déserteur !!! »
A SUIVRE
1 : Technique ninja, Barrière d’espace 2 : Elément de l’eau, la prise des trois serpents de l’ombre aqueux | |
| | | Shiraga Hitori
Messages : 654 Age : 35 Inscription : 24/11/2006
JDR Niveau: x4 XP: (0/1500)
| Sujet: Re: Mission Shiraga : Phaere Mer 19 Déc - 2:40 | |
| Chapitre 8
Les trois serpent d’eau filaient sur moi à toute allure, il n’y avait que six mètres peut-être entre nous, mais avant même qu’ils n’est parcourus la moitié du chemin, j’avais sorti Otosunda, mon katana.
« Senmoufu ! »
Trois lames de vent plus rapide que l’attaque de mon adversaire vinrent percuter les serpents et les réduirent à l’état de gouttes d’eau s’étanchant sur le sol. Pendant un instant Phaere resta interdit, ne comprenant pas comme j’avais réussis à lancer trois fois de suite ma technique alors que lui n’avait eu le temps d’en lancer qu’une seule. Je décidais de combler ses lacunes.
« C’est ça, la différence entre un Jōnin, et un Nukenin. Toute ton expérience ne sera jamais capable de rattraper mon niveau. C’est aussi simple que ça. »
Phaere revint rapidement de sa surprise. Son ton se fit plus décontracté, le ton d’un homme qui connais déjà la suite.
« Hm, évidemment. Le village n’aurait pas envoyé un shinobi capable de se faire tuer durant sa mission. Mais qu’importe... je crois en la réincarnation, et quelque part, je renaîtrais et je reprendrais mes recherches. En garde déserteur au masque ! »
Phaere attrapa un petit parchemin accroché dans son dos et le déplia d’un coup.
*Qu’est-ce qu’il va me sortir encore ?*
« Kuchiyose, Suiton, Kaitei Kokuō Senawa !!!! » 1
Et dans une explosion de fumée, des centaines... voir un millier de bulles furent projetées depuis le parchemin jusqu’à moi. Elles étaient trop rapides et trop nombreuses pour que je puisse les esquiver. C’était tellement rapide... il me fallait un truc... vite, je n’avais plus le temps de tergiverser.
« Mizu Bunshin ! »
De la flaque d’eau, tristes restes de la précédente attaque de mon adversaire, s’éleva un bunshin qui tenta, en vain de me protéger. Les bulles le traversèrent d’un coup et continuèrent dans ma direction. Elles me frappèrent alors de la même façon...
« Touché ! »
Et j’éclatais tout comme le premier clone l’avait fait.
« Hein ? Comment... deux clones ?! »« Par-ici ! »
Je venais d’apparaître sur la gauche de mon adversaire, Otosunda au poing. Alors qu’il n’en revenait pas de sa stuppeur, je lui assénais un coup descendant en diagonale. Au dernier moment, son corps sembla agir avant son esprit et il fit un bon en arrière. Cela ne m’empêcha pas de le toucher, ouvrant une large blessure dans son torse.
Je restais là, figé en position de garde basse, attendant que mon ennemi réplique. Mais ce dernier haletait comme un animal fatigué.
« Comment... comment as-tu fais pour éviter mon attaque ? » « Parce que ce combat me permet de combler momentanément mon esprit, je vais te le dire. Lorsque tu as déployé ton parchemin d’invocation, j’ai su que c’était pour lancer une attaque qui ne devrait pas me laisser de chance de l’esquiver. Lorsque tu l’as utilisé, j’ai profité du nuage de fumée et de la confusion pour jeter un shuriken dans le sol, à ta gauche. Ensuite, le premier clone ne m’a servi qu’à dissimuler mon Kawarimi. » « Pourquoi tu ne m’as pas tué ? Si tu n’avais pas parlé, je ne t’aurais pas vu, et tu aurais pu me découper en deux... » « Pourquoi ? Parce que j’ai la tête emplie de souvenirs qui me font souffrir, et me battre me permet d’effacer momentanément cette souffrance. L’adrénaline combinée à une attention permanente sur le terrain, sur mon adversaire, et sur ses mouvements font en sorte que je ne pense plus qu’au combat. » « Je vois... tu es différent de la plupart des autres déserteurs, et crois-moi, j’en ai connus beaucoup. Tu te bats pour une raison, avec un but. La majorité des déserteurs ne sont que des tueurs et des psychopathes. Ils ne connaissent aucun sentiment. Ils en savent pas haïr, mais ils ne savent pas non plus aimer. »
Le discours de Phaere me toucha peut-être plus qu’il ne le dû. Moi-même avant, je n’étais qu’un déserteurs parmi tant d’autre, tuant par dépit. Cela faisait-il vraiment de moi quelqu’un à part ? J’avais, je pense, assez de recule sur les choses pour savoir que rien n’était jamais sûr. Se considérer supérieur était une erreur. Rester humble était l’attitude à avoir pour devenir plus fort... même si aujourd’hui la recherche de la puissance ne m’intéressait plus vraiment.
Moi, je voulais juste oublier.
« Effectivement, il se peut que mes actes diffèrent en raisons de ceux des autres déserteurs. Êtes-vous en état de continuer le combat ? »
Phaere releva sur moi des yeux exorbités. Apparemment il ne s’attendait pas à cette question fort inattendue de la part d’un déserteur au talent prononcé pour l’assassinat.
« Pourquoi cette question étrange déserteur au masque ? »« Je ne cherche pas à tuer en soi. Je veux simplement combattre. La mort que je donne est celle du combat, à moins d’avoir des ordres contraires. Aujourd’hui ce n’est pas le cas, je dois juste ramener ces parchemins. En aucune façon il ne m’a été demandé de tuer, à moins que j’en sois obligé. Le combat me l’oblige, mais si tu n’es plus assez en forme pour te battre et que tu abandonnes toutes actions belliqueuses en mon encontre, et que tu ne remets plus jamais les pieds au village des déserteurs, alors je te laisserais la vie sauve, car cela voudra dire que tu as un autre rôle à jouer, ailleurs. »
Je ne m’étais pas attendu moi-même à dire de telles choses. Etais-ce vraiment ce qu’il fallait faire ? Est-ce que cela pourrait être une preuve que j’étais devenu faible d’esprit ? Ou alors la raison avait-elle reprit le dessus sur mes comportements du passé ? En réalité... tuer n’était en soi plus ma tasse de thé. Cela ne servait à rien. Tuer pour tuer n’était qu’une façon d’engendrer encore plus de violence et d’aberration. Tuer au terme d’un combat où l’adrénaline pouvait presque être comparé à une drogue était plus louable, plus honorable. Le combat était utile, alors que le meurtre pur et simple, sans raisons apparente, était un crime.
Oui, voilà. C’était de cela que je devais faire ma morale : tuer sans raisons était un crime odieux, alors que tuer au terme d’un combat équitable était un honneur. Quand à l’assassinat, c’était un mal nécessaire pour que certaines choses restent à leur place. Exactement. Et si du faible tu fais la rencontre, alors sans autres intentions de le former au même nindō tu l’entraîneras.
Comme j’avais fait avec celle que j’avais aimé. Aujourd’hui elle n’était plus, et j’avais maintenant trouvé une nouvelle voie à suivre.
Ainsi soit-il, à partir de maintenant ce serait mon nindō.
« Phaere, Shinobi déserteur de Ame no Sato, je te laisse maintenant le choix. Sache néanmoins que si tu tentes de m’attaquer au moment où je baisserais ma garde pour te laisser la vie sauve, alors je t’assassinerais, car c’est de cette façon que les choses doivent être. Ta réponse ? »
Il n’arrivait plus à parler tellement qu’il semblait abasourdit. La notion même qu’un déserteur puisse lui laisser la vie sauve ne semblait pas lui effleurer l’esprit. Mais j’avais mis tellement de convictions dans mes paroles, et ce revirement soudain semblait si sincère, que Phaere ne savait absolument pas ce qu’il devait répondre, ni faire. Moi-même j’étais surprise de mes paroles, de mes pensées, mais je savais que j’avais fait le bon choix, j’en était convaincu. Ce serait de cette manière que je vivrais, jusqu’à trouver celui qui m’ôtera la vie à la suite d’un long et difficile combat. J’aurais une mort honorable, j’en étais persuadé.
« Je... ta proposition est étrange déserteur au masque... »
Phaere se leva, sa main droite appuyait avec force sur sa blessure. Peut-être serait-ce dommage qu’il meurt après avoir perdu trop de sang alors que je lui laissais la vie sauve. Il fit le geste du rat bien en évidence pour me montrer qu’il ne s’agissait pas d’une attaque, et la barrière d’espace disparue, redonnant à la pièce sa petitesse et ses couleurs originelles.
« Mais j’accepte. Je n’ai aucune raison de m’attaquer à toi d’une façon si peu digne après tout ce que tu viens de me dire. De plus, j’ai envie de croire que c’est une proposition honnête, et que toi non plus tu ne me plantera pas un kunai dans le dos. Prends les parchemins, et retournes voir Yashira, ou Valygar qu’en sais-je. Moi, je m’en irais. Mais je te fais une promesse : lorsque nos routes se croiserons de nouveau, je t’offrirais le plus beau combat que tu es pu mener. » « Si on se croise de nouveau, je te ferais tenir cette promesse, Phaere. » « Qu’il en soit ainsi... quel est ton nom ? » « Shiraga Hitori. » « Oh. Moi c’est Sanuji Phaere. Maintenant va, je dois moi aussi quitter ce lieu. »
Je rangeais Otosunda dans son saya et me dirigeais vers la petite table de travail. Il y avait en tout et pour tout sept parchemins marqués du sceau des déserteurs. J’enroulais délicatement les trois qui étaient ouvert, et les rangeais avec les autres dans ma sacoche. Pas une seconde je ne m’attendais à ce que Phaere m’attaque en traître, et il ne le fit point, trop occupé à étancher sa perte de sang. Je me dirigeais donc vers la sortie, la porte étant toujours au sol, défoncée de ses gonds par mon jutsu Fūton. Avant de sortir, je me retournais une dernière fois vers Phaere.
« Ne te fais pas attraper, et encore moins tuer. Mon esprit me dit que ce combat n’est que partie remise. » « Comptes sur moi, Shiraga Hitori. Comptes sur moi... »
Puis je sortis.
1. Technique d’invocation, élément de l’eau, les milles bulles du roi sous-marins
EPILOGUE
Le ciel était dégagé, le vent qui soufflait avec force sur la plaine avait apparemment réussit à chasser les nuages. Mes grelots se mirent à tinter alors que j’arrivais dans la petite clairière où Rokku m’avait déposé.
Mon esprit n’avait jamais été aussi dépouillé de toutes pensées inutiles. Bien sûr, j’étais encore sous le choc de ce que je venais de faire, des décisions que je venais de prendre. Mais ces dernières me paraissaient vitales, à tel point que j’en aurais eu l’impression de mourir si je ne les avais pas prise à temps.
Tout avait été si vite... il y a encore trente minutes j’étais en train de jurer que je massacrerais ce Phaere, avec ses pièges tordus et mortels. Et puis quelques poignées de minutes plus tard, je lui promettais un beau combat retour, une partie remise comme au jeu de carte.
Je dépliais le parchemin d’invocation sur le sol de la clairière, puis sans un mot invoquais celui qui m’avait conduis jusqu’ici.
L’énorme oiseau aux plumes couleur de foudre fît son apparition dans un nuage multicolore cerné d’électricité statique, et quand ça grosse tête apparue, et surtout m’aperçue, je cru sentir comme du soulagement.
« Finalement » commença-t-il de sa grosse voix de tonnerre « tu as remporté la victoire. » « Non. » « Comment ça non ? Tu ne t’es pas battu ? » « Si, mais mon adversaire n’était pas au mieux pour m’offrir un véritable combat. » « Et alors ? » « Et alors ça aurait été criminel de lui ôter la vie. » « Où est passé le vrai Shiraga Hitori ? » « L’être du sol voudrait bien emporter ces maudits parchemins à leurs destinataires, alors si l’être du ciel pouvait arrêter de... piailler. » « Ah non, pas de doute, c’est bien Hitori-san. Mais avec quelque chose de changé peut-être ? » « Je n’ai fais que trouver le nindō de la vérité. »
Rokku baragouina quelque chose, mais je en pus l’entendre dans le bruissement des ailes qui s’allongent.
« Occupes-toi simplement de continuer à me servir. J’ai encore de beaux jours devant moi. » « C’est bien ce qui me chagrine. » « J’ai entendu. »
Et l’oiseau de foudre s’élança en direction du village des déserteurs, emportant sur son dos un homme changé.
FIN DE LA MISSION DE RANG A : PHAERE
STATUT : SUCCES TOTAL | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Mission Shiraga : Phaere | |
| |
| | | | Mission Shiraga : Phaere | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |