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 Topic : Techniques secrètes

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Shiraga Hitori

Shiraga Hitori


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MessageSujet: Topic : Techniques secrètes   Topic : Techniques secrètes EmptyJeu 20 Déc - 21:27

RP – Apprentissage des techniques inventées
TECHNIQUE N°1 : Kioku no Mai

Le temps était maussade, le ciel chargé et bientôt la pluie tomberait en grosses gouttes sur le village décrépis et abandonné de Sukaitö, un vieux squat pour bandits borgnes et manchots. La rue principale était boueuse, bordée par une rangée de maisons traditionnelles en bois sur le point de s’écrouler.

*Cet endroit n’est plus que le cul de basse fosse du monde* pensais-je, perdu dans mes idées noires. Cela faisait près d’un mois que Sui... enfin qu’Elle avait disparue. Un mois que le Chat me suivait partout, comme une deuxième ombre cherchant à me rappeler tout ce qui s’était passé.

L’animal me suivait d’ailleurs de loin aujourd’hui, pour une raison qui m’était fort inconnue et qui ne m’intéressait absolument pas.

Un chien aboya, quelque part, annonce sinistre d’une journée de sang. Un sang que j’avais beaucoup – voir trop – versé depuis que je vagabondais. La perte de la Kunoichi avait été un coup dur pour moi. Je n’avais pas versé une seule larme, car mes yeux aveugles ne pouvaient plus pleurer, mais mon cœur s’était littéralement brisé en milliers de fragments pareils à du bris de verre lâché dans mon corps. Encore un mois après, la douleur n’était que trop présente.

Que devais-je faire de ma vie ? Qu’allais-je bien pouvoir faire maintenant qu’elle était morte ? Je n’en savais rien. Vaguement, au plus profond de mon esprit, une voix me chuchotait quelque chose à l’encontre d’un village de déserteurs. C’était là désormais que se trouvait ma maison... maison... quel mot étrange et dénué de sens pour moi. Je n’avais pas de maison, pas d’attache. J’aurais pu. Mais pour quoi ? Quand bien même j’avais voulu me lier à la kunoichi par diverses manière, tout avait été réduit à néant. Qui me disait que d’essayer à nouveau de se fixer n’était pas une erreur ? Que tout ne s’écroulerait pas à nouveau ?

La vie n’était qu’un éternel recommencement, qui donnait, et qui détruisait, avant de donner à nouveau pour mieux détruire, encore, et encore...

La pluie se mit à tomber. Je m’arrêtais. Je n’arrivais plus à marcher, mes jambes étaient comme du coton. Je pouvais sentir quelque chose derrière mes yeux, comme des picotements. Peut-être une envie de pleurer. Mais à quoi cela pouvait-il bien servir ? Les larmes du ciel étaient déjà bien lourdes à porter.

« Pourquoi... pourquoi m’as-tu quitté... pourquoi... pourquoi... »

La pluie redoubla d’intensité. En ce moment il pleuvait beaucoup, ce qui ne faisait qu’obscurcir mes pensées. Je ne savais plus du tout où j’en étais. Ce que je devais penser, ce que je devais faire... je n’en savais rien. Tout était floue, comme ma « vision ». Mon esprit me fermait les portes de sa vue, je n’avais plus l’impression que d’être debout, seul, au milieu d’un champ de boue. Tout s’effaçait autour de moi, tout. Plus rien n’avait de sens. Sui Ssi...

« Pourquoi m’as-tu quitté ainsi ? »

Ma voie ne trouva aucun écho sous les gouttes de pluie qui martelaient le sol et mes habits avec rage, le liquide glacé coulant sur les bord de mon chapeau de paille et formant un rideau impénétrable devant moi.

Le chien aboya de nouveau, plus proche encore, et plus véhément, ce qui me tira de mes troubles. Autour de moi il y avait comme des présences, indistinctes dans mon esprit au ralenti. La pluie continuaient de tambouriner sur le sol, implacable, tandis que l’odeur de chien mouillé n’assaille mon odorat si violemment que sans même y penser, je déplaçais mon corps sur la droite, pour sentir l’animal enragé me frôler la joue, avant d’atterrir lourdement derrière moi.

D’un geste je relevais légèrement mon chapeau de paille, pestant contre mon inattention. J’aurais du m’attendre à cela dans un tel village. Quels genre de brigands étaient-ce ? Ils ne m’avaient même pas adressés la parole, attaquant immédiatement le voyageur infortuné que j’étais.

*Ce n’est pas le moment de me lâcher !*

Je repris ma concentration pour me permettre une vue de l’esprit plus dégagée et plus précise, bien que ce soit difficile sous cette pluie. Je devinais, outre le chien, au moins sept hommes qui se tenaient tout autour de moi. J’aurais pu m’échapper avec une grande facilité, puisque la plupart de ces hommes n’étaient pas des ninjas, mais rien que des cabots errants, affamés et affaiblis. Néanmoins, il ne fallait jamais sous estimer l’homme affamé. C’était certainement la pire des bêtes sauvages qui puisse exister sur cette terre.

Les sept bandits étaient armés. De faucilles, de bô, de lances artisanales, de sabres... et leurs protections, contrairement aux miennes, étaient légères voir inexistantes. Pas de protection aux avant-bras, pas de protection au tibias...

En un éclair j’avais bondi de la boue, et en m’approchant d’un homme de haute taille tenant une lance – le plus loin possible du clébard – je lui brisais net la rotule du genou droit. Aucun des bandits n’avait eu le temps de réagir ni même de comprendre ce qui venait de se passer, l’homme lâcha un cri de douleur avant de s’effondrer à mes pieds, hurlant, babillant, crachotant et s’étouffant avec l’eau de pluie et la boue qui lui entraient par la bouche.

Je passais mon pied sous la lance, et d’une petite bourrade la jetais en l’air avant de la rattraper d’une main. Quart de tour à droite, je n’avais même pas besoin d’utiliser mon Sunshin, mes adversaires désemparés par ce qui venait de se passer n’eurent pas le temps – pas encore de répliquer – je fis faire un moulinet à la lance d’une seule main avant d’aller l’embrocher sous le menton d’un deuxième homme. Le fer lui traversa la langue, le palais, jusqu’au cerveau avant de surgir par le haut de son crâne. Je lâchais l’arme poisseuse de sang et l’homme s’écroula au sol, mort.

J’entendais à peine les paroles que les bandits prononcèrent. Sûrement des insultes, mais qu’importe. Moi, je voulais juste me battre... pourquoi ? Je n’en savais rien. A ce moment précis, ce fût un flot d’adrénaline qui coula en moi, comme le torrent de Zanshū, ou les grandes cataractes lunaires de Koi Niwanjaa. Je sentais l’épinéphrine se répandre dans mon corps, vagues violentes frappant contre les parois de mon être. Mon cœur s’accélérait, ma pression artérielle augmentait monstrueusement, et dans ma tête une seule chose :

« Sui Ssi... pourquoi ? Pourquoi ?! »

Je fis un petit bond sur le côté alors que l’un des bandits essaya de m’embrocher sur sa lance. J’attrapais le manche de l’arme d’une mains, et en concentrant une partie de mon chakra d’affinité Fūton, créais un Kaze no Yaiba de faible amplitude, mais qui brisa la lance en deux. Rapidement, je fis glisser ma main le long de la hampe sur le morceau encore armé de sa lame, et l’envoyais derrière moi sans même regarder en un trait mortel qui se ficha dans la gorge du cabot puant. Son corps élancé, bondissant sur moi, retomba lourdement dans la boue.

Ensuite, toujours avec des gestes si vifs que mes assaillants ne pouvaient les suivre, j’apposais ma main sur le visage de l’homme qui tenait encore le bout de lance brisé, et avec la même technique que pour son arme je lui entailla mortellement le visage.

Je le repoussais prestement en arrière, tandis qu’un de mes adversaires s’apprêtait à sauter sur moi pour me frapper de son sabre éraillé.

Je dégainais Otosunda, mon katana personnel, pour parer son coup avec facilité. Il avait mit trop de poids dans son attaque et je m’en servis pour le faire basculer, abaissant légèrement mon katana pour laisser la lame de mon ennemi glisser tout du long, l’emportant par la même droit vers la mort. Otosunda, d’un revers sans équivoque, lui trancha la poitrine.

Je sentais couler en moi cette énergie indéfinissable. Ce n’était pas vraiment de la haine, ni même complètement de la colère, plutôt quelque chose comme du soulagement. Comme si les « pourquoi » que j’assénais sous mon masque devenaient des lames tranchantes qui tuaient mes ennemis. C’était cette force là que j’avais en moi, et lentement, je commençais à comprendre ce que je devais faire : combattre pour oublier.

Pendant les quelques secondes de répit que je laissais à mes adversaires, de nouveaux bandits boiteux étaient arrivés d’un peu partout, comme si l’odeur alléchante du sang les avait attirés là. Ils étaient à présent plus d’une trentaine, tout autour de moi, tandis que l’homme au rotule en bouillies continuait de se rouler dans la boue en pleurant, à quelques mètres de moi.

Pour une raison que seule la folie connaissait, ils prirent la décision de sceller leur vie dans la mort, et m’attaquèrent en hurlant comme des déments...

J’esquivais le premier coup de sabre venu à la verticale, et tel un danseur de la mort, j’évitais avec souplesse une attaque perforante à la lance, un petit saut en arrière m’amena entre deux bandits. D’un coup rotatif et rapide de mon Otosunda je décapitais celui à ma gauche, tandis que j’attrapais celui de droite pour le forcer à se mettre devant moi, prenant ainsi un coup de sabre lui ouvrant une immense entaille dans le torse, d’où jaillit un flot de sang. Puis je lâchais ce bouclier improvisé, et d’un geste, je fis revenir Otosunda dans l’épaule de mon assaillant direct, lui arrachant un cri.

Je ne sus pas s’il était mort, mais il lâcha son arme et je retirais la mienne. Derrière moi et sur ma gauche, trois nouvelles attaque me visaient. Je parais la première avec le plat de la lame, et tout en faisant faire un arc de cercle à ma jambe sur le sol boueux, je libérais les trois estomacs de mes agresseurs en flot pâteux de boyaux et d’intestins.

L’odeur du sang me monta aux narines, j’étais comme exalté par cette situation. Les hommes étaient toujours plus nombreux à m’attaquer, et moi toujours plus rapide à leur ouvrir la panse, à séparer têtes et corps et briser les nuques lorsque mon Katana n’était pas utilisable.

Je venais de grimper sur un corps, mais déjà derrière moi un monticule de chaire morte s’amassait, mais je tuais toujours plus, sans réfléchir à rien d’autre qu’à mon prochain coup. Tous mes gestes étaient le strictes minimum nécessaire pour tuer, pas un de plus, pas un de moins. Inlassablement, je me décalais pour esquiver les attaques désespérées, puis je rabattais Otosunda sur les cous nus, ou jouais du genou dans les têtes laissées sans protection.

Puis la pluie s’intensifia encore, rendant le sol bourbeux et traître. Je glissais, une lame ouvrit une estafilade dans mon bras gauche, si soudainement que je dus lâcher – bien que je ne sentis aucune douleur – Otosunda qui alla se perdre dans la marée de boue et de sang.

Ce fût comme si je me déchaînais. Les bandits m’assaillaient de toutes part, et inlassablement je continuais de me battre comme un lion. Ou comme un démon. Je fis directement glisser deux kunais dans mes mains, et entamais une danse de la mort ininterrompu, tranchant la chaire et les ligaments, ripant sur les os et glissant sur les muscles.

Une autre entaille à l’épaule droite me fit perdre l’équilibre, m’obligeant à faire une pirouette abracadabrantesque pour retrouver mes appuis, mais en moi ne continuait de résonner qu’une seule et même rengaine :

* Pourquoi ? Pourquoi m’avoir ainsi quitté ? Je t’aurais tout donné... Pourquoi ? La vie est cruelle, trop cruelle, dis-moi pourquoi tu m’as quitté comme ça ? Sui Ssi... *


Et le mantra retentit encore une ultime fois dans ma tête, tandis qu’une poignée d’irréductibles survivants se massaient sur les montagnes de corps morts qui jonchaient la rue. Le combat durait depuis près de dix minutes maintenant, et je sentis monter en moi comme une force qui s’insinuait avec rage dans les muscles de mes jambes et de mes bras.

Je revoyais Sui Ssi, se réveillant au petit matin, aussi douce que la perle de rosée. Je la sentais, lorsque par espièglerie elle me jetais au visage ses vêtements, et encore une fois lorsque nous prîmes ensemble ce bain de minuit... je la voyais partout, toujours, tout le temps.

Là, elle était dans mon esprit...

Je dégainais ses katana, Suzumarō et Shinayaka.

Elle était omniprésente dans mes pensées...

Je sentais que Le Chat m’observait.

Toute cette puissance en moi...

Mes jambes se contracte, je prend mes appuis, et mes adversaires se ruent à ma rencontre.

Le temps ne s’écoule plus qu’au ralenti. Je vois les gouttes de pluie tomber avec une extrême lenteur. Mon chapeau de paille s’envole, emporté par une bourrasque.

La pression dans mes jambes est à la limite du supportable, mais cette image... son image, son visage, son odeur...

Je m’élance. Je frappe un coup à droite, deux coups à gauche, horizontale, verticale, à droite, en haut, diagonale, fauchage, feinte, plat de la lame, gauche, gauche, droite, double coup...

Dans mon sillage les corps inertes s’effondrent sur le sol.

***

La pluie s’arrête progressivement, formant sur le masque comme des larmes.

Le souvenir de cette danse majestueuse de mort restera à jamais gravée en moi, et chaque fois que cela sera nécessaire, je savais que Sui Ssi serait là pour me redonner la force de vaincre.

Mon chapeau de paille enfoncé sur la tête, Otosunda récupéré parmis les corps à l’abri dans son saya, je quittais le village de Sukaitö redevenu aussi silencieux... que la mort elle-même.
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