Visite à Alacon et à Lenne

Après mon escapade de chez le traiteur, je vais dans le quartier résidentiel de Suna. J'arrive à la maison d'Alacon, il est en train de jardiner. Je passe le petit portail blanc et il se relève.

"Ah Daebrylla, ça faisait longtemps."
"Trois ans pour ainsi dire senseï."

Il pose sa tenaille et me fait la bise.

"Ah, je ne suis plus ton senseï depuis que tu es passée Chuunin."
"Ca remonte à loin."
"Que viens-tu faire dans le coin ?"
"Je suis venue pour vous demander quelque chose."
"Viens donc t'asseoir à l'intérieur."

Nous entrons donc dans sa maison.

"C'est toujours aussi beau."
"Comme dans tes souvenirs ?"
"Oui, tu n'as rien changé. Je croyais que tu voulais mettre une nouvelle tapisserie ?"
"Cela ne s'est jamais fait."
"Je vois ça."

Nous nous asseyons sur le sofa.

"Alors, raconte-moi tout. Que puis-je faire pour t'aider ?"
"Vous avez fait tellement de choses pour moi que ... Bin ..."
"N'aie pas honte de me demander quelque chose. Tu sais que je n'ai jamais rien pu vous refuser, ton frère et toi."
"Je sais ça et je pense que mes remerciements ne seront jamais à la hauteur de ce que vous avez fait pour nous."
"Mais non mais non, c'était tout naturel."

Je prends une grande inspiration.

"Vous savez certainement que je vais me marier dans peu de temps."
"Oui, j'ai reçu ton invitation. Je dois te féliciter."
"Merci mais ... Un problème se pose à moi."
"Je m'en doute. Tu n'as personne pour te conduire à l'autel."
"Voilà et j'ai pensé à vous."
"Ce sera pour moi une immense joie et un grand honneur."

Je lui saute au cou, comme j'avais l'habitude de le faire petite.

"Merci senseï !"

Alacon sourit.

"Arrête de m'appeler senseï, ça me rappelle la bonne époque."
"Moi aussi ..."
"N'en parlons plus. Je passerai donc te chercher avant et t'emmènerai."
"Encore merci."
"Mais de rien... C'est pas tout mais si tu veux que je sois prêt pour samedi, va falloir que je porte mon costume chez le teinturier."
"D'acord, alors je vais vous laisser."
"Je sais que d'habitude, c'est moi qui viens à ton bureau mais la prochaine fois, n'attends pas trois ans avant de revenir me voir."
"Nous nous étions vus aussi à l'enterrement d'Aranel ..."
"Ca ne compte pas, c'était un jour triste."
"Très bien. Alors, à samedi ?"
"A samedi."

Nous nous faisons la bise et je m'en vais. Il me reste à présent à trouver ma demoiselle d'honneur et mon témoin. A qui allais-je faire appel ? Etant alliés, je voyais bien Sui Ssi comme demoiselle d'honneur et Lenne comme témoin. Mais n'étant toujours pas rentrée, je ne peux pas vraiment compter sur elle. Mon choix sera donc le contraire, enfin, je pense.

Je marche dans la zone résidentielle et je passe devant la maison de Lenne. La porte est grande ouverte.

"Serait-elle rentrée que je ne sois pas au courant ? C'est vrai que si elle est passée au bureau alors que Shikamaru y était ..."

Je pousse le portail et frappe à la porte. Lenne se montre.

"Ah Daebrylla, contente de te voir."
"Mais moi aussi Lenne."
"J'étais effondrée quand j'ai appris pour Aranel."
"Vous étiez plus proches que vous ne vouliez l'admettre."
"Oui, c'est vrai ... Je suis passée à ton bureau hier et j'y ai trouvé un gars. C'était normal ?"
"Un imprévu dirons-nous .... Je me suis fait piquée la place pour la journée."
"Et comme je me suis dit qu'il ne serait pas au courant, j'ai préféré ne pas faire mon rapport. Tu viens à propos de ça ?"
"Non, c'est pour tout autre chose car à dire vrai, je ne savais pas que tu étais rentrée."

Lenne m'offre du jus d'orange.

"Alors, c'est pour quoi ? J'ai peut-être mon idée. Des rumeurs courent comme quoi tu te marierais."
"Mais les rumeurs sont fondées."
"De nous deux, tu es donc la plus rapide."
"Je croyais que c'est toi qui devais le faire en premier."
"Je sais mais après l'invasion du pays il y a trois ans ..."
"Et surtout le départ d'Aranel."
"Oui ..."

Lenne soupire.

"Enfin bref, je parie que tu es venue pour me demander quelque chose."
"Oui. Tu es ma meilleure amie et en tant que telle, je veux que tu sois mon témoin."
"Et ça sera pour moi un immense honneur."

Elle me serre dans ses bras.

"Pour mon rapport, on fait comment ?"
"D'habitude, tu me le fais par écrit pour ne pas perdre trop de temps."
"Et je l'ai presque terminé. Je te l'apporte tout à l'heure."
"Ca marche. Et bien, à tout à l'heure."
"Oki oki."

Je pars donc de chez Lenne, l'esprit enfin apaisé après avoir trouvé mon témoin et celui qui m'emmènerait à l'autel.

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